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L’amant
J’aime entendre ton pas dans l’escalier,
Surprendre tes yeux qui se font rieurs
Quand tu te glisses sous les draps, nue à moitié
Et deviner ton sourire moqueur.
J’aime tes mains tendres et fines
Caressant mon corps en attente
Sentir ta peau tiède et divine
Par mes mains devenir insolente.
J’aime ta bouche quand elle se fait aimante
Sentir dans mon cou ton souffle rassurant,
Me réchauffer tendrement de mon attente
Sentir tes lèvres sur mon front brûlant.
J’aime quand tu oublies ta pudeur
Et que tu te donnes en des gestes purs,
Quand ton corps s’offre comme une fleur
En se dévoilant au fur et à mesure.
J’aime ta voix quand elle se fait douce
Me dire « je t’aime plus que tu ne le penses »
J’aime entendre tes mots, ô ma douce
Glissant sur ma vie qui danse !
J’aime tes beautés que tu ignores,
Celles cachées de ton âme que je sonde,
Celles que je découvre par ton corps
Troublant mon être d’une pensée profonde.
J’aime tes silences quand je les comprends
Quand les mots n’ont plus d’importance,
J’aime ton regard quand je le surprends
D’une douceur qui me donne confiance.
J’aime ton rire cristallin pareil à la source
Se déversant comme l'averse au printemps,
J’aime ta joie que rien ne repousse
Quand nos éclats de rire s’envolent au firmament.
A Toi, je dédie ce petit poème
Il est le reflet de ce que je ressens
Tu es mon plus beau « je t’aime »
Moi le roseau pensant.
Roland
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Des vapeurs montantes de la terre
Aux brumes matinales
Je m’enivre et me désaltère
En cette aube subliminale
Une douce quiétude en mon âme
Se répand devant le jour qui se lève
L’Aurore à nouveau se pâme
Et mes regards au loin s’offrent une trêve.
Au-delà des crêtes une lumière nacrée,
Accueille de son chant d’allégresse
Dans sa robe flamboyante l’Astre sacré
Déployant ses longues et rouges tresses.
C’est l’embrasement du monde
L’harmonie des couleurs
Une symphonie de notes profondes
Qui déverse en mon âme des arpèges de bonheur.
Le chant du monde s’élève, et l’Aurore
Dans sa robe pourpre, timidement
Sort de sa nuit et mes yeux encore
S’étonnent avec émerveillement.
Je contemple cette fête de l’univers
Dans un recueillement à peine troublé par le silence
Ô! Nature cathédrale aux tons divers
Laisse-moi encore quelques heures en ta présence.
Laisse-moi encore respirer tes parfums
Que nul au monde ne saurait inventer
Je veux remplir mon cœur en ce matin
De lumière et de beauté.
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J'ai bien mérité un peu de repos , non?
Je vous souhaite néanmoins une année riche en poésie, en douceur, et ne tirez pas trop sur les rênes...tout doux tout doux.
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Ho ! vous qui nous portez
Depuis notre naissance
Sur ce banc vous vous reposez
Pour une courte vacanceVous avez parcouru le monde
Et usé bien des semelles
Entrainant dans votre ronde
Des milliers de ritournellesC’est l’instant où vos mollets
Offrent aux passants
L’harmonie du geste encore dansant
Sur ce banc, même à l’arrêt.C’est l’hymne à vos belles jambes
Une symphonie des chaussures
Louant des orteils qui flambent
Sous les chaussettes qui les torturent.Mais, c’est l’élégance de la posture
Que l’objectif du passant volera
Et qu’il mettra dans sa boîte obscure
Comme un tableau délicat.
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