Dialogue avec une rose

 

Après  quelques jours d’absence, l’aurore me prit  la main, pour une promenade au jardin. Comme à l’accoutumée, mes pas m’entraînèrent  tranquillement auprès de mes amies les roses et je vins respirer leur parfum délicat, admirer leur beauté et m’assurer quelles avaient passé une douce nuit. Quelle ne fut pas ma surprise d’être interpellé par l‘une d’elles, la plus belle mais aussi la moins timide. D’une voix snobe mais douce, elle me tint ce langage.

 

• Dites donc mon Ami, vous nous délaissez en ce moment, seriez-vous amoureux pour ne plus venir nous rendre visite ?

 

• Heu !! Oui Madame, comment avez-vous deviné ?

 

• Il n’est point besoin d’être devin, il suffit de vous voir. Vos yeux brillent, vous chantez et puis vous rougissez, mon Ami.

 

• Vous savez Madame, c’est aussi une belle fleur, douce, harmonieuse et sa voix…Ah ! Sa voix… si vous l’entendiez

 

• Quoi sa voix ! Qu’a-t-elle de si extraordinaire ?

 

• Sensuelle, riante, envoûtante, douce. Une vraie mélodie.

 

• Soit ! Elle a toutes les qualités, mais est-ce une raison pour nous oublier ?

 

• Non Madame. Voyez-vous, je l’aime et ne peux la cueillir. Jamais elle ne sera mienne, son village est bien trop loin. Alors même si vous me voyez joyeux, mon cœur se meurt loin d’Elle, je chante pour taire mon chagrin ou alors je me réfugie dans le silence et ne pense qu’à Elle.

 

• Bla Bla et Nous alors ! Vous pouvez nous respirer, nous  cueillir, nous parler, nous admirer, qu’a-t-elle que nous n’ayons pas ?

 

-    Elle est une Rose aussi Madame, mais elle vit dans mon jardin secret, dans mon cœur.

Mon âme était triste, maintenant je revis doucement, mais jamais nous ne pourrons nous

rencontrer. Vous, je peux vous voir tous les jours, enfin presque, m’enivrer de votre parfum,

 ne soyez donc pas jalouse !

 

• Je ne suis pas jalouse. Je sais que vous nous aimez aussi, différemment et nous de même. Si vous êtes loin d’elle, cueillez alors ses mots, buvez ses paroles, c’est son cœur qui parle, ne soyez plus triste.

 

• Alors nous sommes toujours amis ?

 

• Bien sûr, mais pensez quand même de temps en temps que nous sommes là. Nous autres les Roses sommes très sensibles et aimons que vos regards se posent aussi sur nous. Allez  mon Ami! Ecrivez des mots parfumés à la rose de votre cœur avant qu’elle ne se fane.

 

 

                     Roland 

 

Retrouvailles avec la mer

 

Quelques lumières comme des sentinelles veillent sur Saint-Tropez. Un ciel bleu, présageant d’une belle journée semble plonger dans la mer et l’épouser. L’azur et l’eau se confondent et se fondent harmonieusement, tandis que l’astre rougeoyant s’élève majestueux, sans précipitation.

J’ai comme une envie de prendre l’air, d’être en mouvement, de courir au bord de la grande bleue. L’air est encore frais et humide et pourtant mon corps ne ressent rien, si ce n’est un certain apaisement.

Du sable fin au rocher se jetant dans l’océan, je marche silencieusement, m’avançant près des flots mystérieux, puis vaincu par l’inaccessible, je rejoins ma douce qui m’attend.

C’est l’été indien. Le soleil alors inonde les plages vides de leurs estivants. Tranquillement main dans la main nous longeons le rivage et bien à l’abri d’une crique nous offrons nos corps aux rayons bienfaisants.

Les vagues hésitantes viennent timidement mourir à mes pieds et notre pas d’abord incertain apprivoise les caresses de l’eau fraîche. Comme mue par une force inconnue, je me laisse porter par les flots bleus d’une fin de saison pas comme les autres.

 

 

 

 

 

 

Vol au dessus de ... en revenant de Tunisie. Le hublot est aussi une fenêtre .

 

 

 

 

 

 

 

 

  

                                            Ici, une cave....

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Citée médiévale de Pérouges

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pérouges, on ne  s'en lasse pas....

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                             

      Regard sur les toits de Charolles, dans la maison du peintre.

Que se cache-t-il derrière une fenêtre? Que de mystères...L'imagination alors est à l'ouvrage...Fenêtres fermées,  fenêtres sur cour... elles ont du charme.

Ici fenêtre sur l'Océan 

 

 la maison du peintre à Charolles

 

La citée médiéval de Pérouges 

 

 

 

Saint-Exupéry

 

"Antonio". C'est comme cela que vous appelait votre Rose, Consuelo. Moi je dirai Monsieur de  Saint-Exupéry.

J'ai eu la chance à 12 ans, d’habiter un petit village de France « Leyment » pas très loin de Saint Maurice où vous passâtes une partie de votre enfance. Régulièrement je vais visiter le château et chaque fois, la même émotion prend mon cœur et mon âme.

Merci encore Monsieur de Saint-Exupéry pour votre oeuvre, et comme vous le disiez "Ce qui donne un sens à la vie, donne aussi un sens à la mort ;

Votre écriture épurée, votre sens de la vie qui n'était que poésie embaume mon cœur à chaque lecture de vos récits.

Dormez en paix  cher Monsieur de Saint-Exupéry, le Petit Prince veille sur vous.

 

 

Très poétiquement Roland Laurent