• Les manchots

     

    Au pays des manchots il s'en passe des choses. La vie sur la banquise c'est un peu comme dans nos campagnes. Il y a Baptiste le moqueur, Manchette la copine, Tonio le ténébreux, Hannibal le jaloux et tous les autres qui se baladent parfois bras dessus bras dessous.  La jeunesse est souvent désœuvrée.  

    Ici on fait la lessive et les draps sont plus  blancs que la banquise.  Baptiste le roi des manchots, regarde le tableau et le linge étendu.  

    « On lave son linge sale en famille, mais on l’étend où l’on peut. Mais là, pour accrocher les vêtements sur le fil, s’agit pas d’être manchot et de se pincer les doigts….. » Lance-t-il goguenard à son entourage.Puis il ajoute." En plus ça glisse." 

     «  Ma foi ce doit être les habits de la Manchette, la nouvelle copine de Tonio. Ils étaient enlacés tous les deux au bal des manchots. Z’ont pas perdu de temps ! La glace a vite fondu. » Rétorque  Hannibal un peu jaloux  regardant du coin de l’œil, le nouvel amant de Manchette.

    "Sacrée Manchette! Ses caresses sur ma nuque en dansant , m'ont dégelé le poil. Ses doigts fins vont encore me faire fondre et la banquise avec."  ose le beau Tonio. 

    « Bah ! C’est la copine de tout le monde. Que celui qui n’a jamais eu des boutons de Manchette lève le doigt. Ha ! Ha ! Ha ! Les bras  vous en tombent ! Rassurez-vous,  Ça fera pas la manchette des journaux. » ironise  Baptiste, les mains dans les poches.

    « Ouai ben moi, la Manchette peux pas la voir même en peinture. L'autre jour elle m'a mis une baffe, j’avais eu les mains un peu baladeuses. Aujourd'hui, c'est plutôt froid entre nous.» grogne Hannibal.    Et les manchots rigolards , les bras ballants retournent à leur besogne. 

     

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    Apocalypse

    Silhouettes fantomatiques, les soldats avançaient, traînant le pas. Ils semblaient porter en eux tout le fardeau d’une guerre qu’ils n’avaient pas souhaitée. Je devinais sur les visages couverts de boue, des rides profondes. Malgré leur jeunesse, leurs épaules parfois se voûtaient, tandis qu’au loin le canon grondait. La forêt s’obscurcissait sous les coups de la mitraille. Ici et là des bois déchiquetés victimes eux aussi de la folie des hommes, retardaient l’avancée des fantassins. Les arbres ainsi dépouillés, souffraient comme les humains de leurs blessures. Il sembla même que l’un des poilus les entendit gémir. Il hurla. « Bon Dieu arrêtez ce massacre ! Je !!! » mais il n’eut pas le temps de terminer sa phrase. L’ombre meurtrière s’abattit autour de lui et de ses compagnons de misère. L’apocalypse était en marche…

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    Danube est revenu de la clinique. Il est très fatigué . Il a perdu quelques grammes mais c'est énorme pour ce toutou. Il lui faudra du temps pour se remettre. Bisous  bisous du petit chien

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  • Les âmes à la dérive

     

    Nos âmes blessées, fatiguées, dérivent sur l’océan des jours. Trouveront-elles enfin leur port, l’Eden où elles aspirent vivre en paix ?

    Il faut s’accrocher à ce radeau qu’est la vie et se laisser porter sur les flots houleux de l’existence. Puissent-ils nous faire voguer vers des îles de douceur et de soleil, là où se réfugient les cœurs en convalescence.

    Quand je les aurais trouvées, la première je l’appellerai Sérénité, les autres porteront ton nom. Se peut-il qu’un jour nous trouvions cette paix, cette harmonie, cet épanouissement qui fait que la vie n’est que lumière…

    Roland

     

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  • Les enfants de la rue 

     A voir ce qu'on fait et ce qu'on laisse sur terre, seul  le silence est grand le reste n'est que faiblesse. A De Vigny

     

    Et si, sans attendre  nous avions tout simplement une pensée pour ceux qui souffrent, pour ces enfants qui n'ont plus rien que leurs yeux et leurs poésies de la rue.

    Et si nous pensions un peu plus à leurs ventres qui leur font mal de ne rien avoir à manger, quand le notre nous fait souffrir de trop avoir festoyé. Si nous pensions à leurs lèvres dessécher par le soleil, où la mouche se pose pour sucer le dernier souffle de leur vie, quand nous détournons nos regards de dégoût, et que notre bouche avide mord encore et encore dans l'opulente chair et s'abreuve de liqueur. Peut-être qu'alors éprouverions-nous tout simplement de la honte.

    Face à  ces images qui défilent devant mes yeux je me tais, et laisse couler mes larmes en silence.

    Roland 

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