• L'Hirondelle blessée

    L’hirondelle blessée.

     

     


    Une hirondelle dans un habit un peu défraîchi et le regard bien triste se posa près de moi. Elle était si fatiguée, si défaite que dans mes mains elle trouva refuge, et timidement me regarda.

    -     D’où viens-tu belle hirondelle, on dirait que tu as pleuré ?

    Ø     Je viens de très loin. J’ai traversé la mer tu sais.

    -     Tu voyages seule ? C’est rare une hirondelle solitaire.

    Ø     Les autres ont du me croire morte ou blessée et ne m’ont pas attendu. Tu sais ce sont les plus vaillantes qui arrivent au but. Ainsi va notre vie.

    -   Que t’est-il arrivé ma chère ? Tu voyages seule depuis combien de temps ?

    Ø     Des jours et des nuits, je ne sais plus. J’ai eu très peur, faim et soif, je suis âgée, c’est sans doute mon dernier voyage. Je ne repartirai pas.

    -    Alors si tu veux bien, je t’adopte. Je t’offre le gîte et le repas, je prendrai soin de toi tu verras.

    Ø     Pourquoi ferais-tu cela, tu ne me connais pas ?

    -   Je connais tes semblables et puis tu me raconteras tes voyages, le soir au coin du feu.

    Ø     D’accord mais tu n’as pas de chat au moins ?

    -    J’en avais un, il s’appelait Danube. Les veilles de Noël, il est parti en voyage lui aussi. Pourtant il était jeune mais n’est jamais revenu.

    Ø     Alors tu es triste, tu as pleuré ?

    -    Oui beaucoup, j’ai  encore de la peine, mais tu es là.

    Ø     Tu ne me mettras pas en cage ? Jure-le ! Je peux encore voler tu sais, ho ! pas bien loin, mais j’ai besoin de me sentir libre.

    -   Je te le jure. Tu ne seras jamais ma prisonnière, mais mon invitée, d’ailleurs je n’ai pas de cage. J’aime venir en aide aux animaux, aux oiseaux blessés. Je le fais avec toi comme je l’ai fait pour d’autres.

    Ø     Si tout le monde était comme toi ce serait bien.

    -    Je connais une Dame qui répond au doux nom de Mervett, qui aime aussi les animaux, les oiseaux, tout ce qui vit. Quand elle vient en aide à l’un d’entre-vous, elle se demande si elle fait bien.

    Ø     Pourquoi pense-t-elle cela ton Amie, c’est ton amie n’est-ce pas ?

    -    Oh oui ! Elle est mon Amie. Vois-tu elle porte tellement d’amour en elle, qu’elle craint que l’oisillon qu’elle soigne de son mieux, une fois guéri ne soit plus accepté pas les siens. C’est un terrible cas de conscience pour elle. J’aimerais l’aider.

    Ø     Si je le pouvais, je m’envolerais vers elle pour la rassurer, mais mes ailes sont trop fatiguées et c’est toi qui va lui écrire ceci.

    Ø     « La nature reprend toujours ses droits. Si l’homme est bon avec les animaux il ne doit jamais regretter l’amour qu’il leur donne, jamais. L’oiseau blessé revient toujours dans son nid. »

    Ø     Dis aussi à ton Amie un grand merci de ma part et quelle leçon !

    Ø     Allez, je vais me faire une beauté et me reposer un peu. J’en ai besoin. Il faut que je sois présentable pour mon premier repas avec toi.

     

    Roland

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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  • Commentaires

    1
    Dimanche 24 Avril 2016 à 10:56

    bonjour Roland

    joli texte ,de cette belle rencontre avec l' hirondelle

    bonne continuation et A+ du troubadour Emmanuel

    2
    Lundi 8 Août 2016 à 17:36

    Bonjour Poète.....

    Ton texte est très fort pour moi..  je pense que tu le sais...  et je pense que tu t'en doutes . Il est vrai que les bêtes  sentent  si on les  aime ou pas...  Bisous mon ami

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