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    Lassitude de l'instant

     

    Ho ! vous qui nous portez
    Depuis notre naissance
    Sur ce banc vous vous reposez
    Pour une courte vacance

    Vous avez parcouru le monde
    Et usé bien des semelles
    Entrainant dans votre ronde
    Des milliers de ritournelles

    C’est l’instant où vos mollets
    Offrent aux passants
    L’harmonie du geste encore dansant
    Sur ce banc, même à l’arrêt.

    C’est l’hymne à vos belles jambes
    Une symphonie des chaussures
    Louant des orteils qui flambent
    Sous les chaussettes qui les torturent.

    Mais, c’est l’élégance de la posture
    Que l’objectif du passant volera
    Et qu’il mettra dans sa boîte obscure
    Comme un tableau délicat.

     

     

     

     

     

     

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  • Petit homme.

     

    Tu as le nez dans les étoiles

    Les yeux dans la voie lactée

    Tu voudrais bien mettre les voiles

    Mais tu ne fais que rêver.

     

    Tu fais un clin-d’œil à la lune

    Car tu viens de la quitter

    Quelques instants pour faire fortune

    Avec tes copines les bonnes fées.

     

    Tu reviens avec des mots magiques

    Chanter dans ton univers

    Et de ton sourire angélique

    Saluer Dieu le Père.

     

    Tu dis que le monde des hommes

    N’est vraiment pas intéressant

    Et tu voudrais petit bonhomme

    En parler au Tout Puissant.

     

    Alors dans ta prière du soir

    Tu lui demandes la clef des champs

    Pour sortir de ta tour d’ivoire

    Et tuer tous  les méchants.

     

    Tu n’as plus la tête dans les nuages

    Et du haut de tes trois pommes

    Tu rêves que les enfants de ton âge

    Devraient donner un coup de mains aux hommes.

     

     

    Pour répondre à ABC Poétiquement Roland

     

     

     

     

     

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  • Elle court la rumeur

    Mais qu’elle se taise, alors la rue meurt

    Lisez cette histoire…

     

    Meg avait soif d’aventures

    Et recherchait un marlou.

    Il parait qu’un mac  vint du Jura

    Et doucement à son oreille lui susurra

    « Tu seras ma reine !    

    Arpente pour moi le macadam

    Car je suis un bon mac à dames. »

    Et il ajouta :

    « Tu vois, en haut de ce chêne

    Je planque ma coke

    Je l’appelle  l’arbre à came. »

     

    Le beau  sut  qu’elle marchait droit

    Alors il fit d’Elle sa fidèle

    Et Meg  se donna à lui pour la vie

    En plus de ses économies.

     

    Mais un matin, banal à mourir

    Le Beau monta dans son arbre

    Comme lui la planque était vide.

    Alors penaud, il vacilla, redescendit

    Et Meg lui prêta son épaule.

     

    Le souteneur soutenu par sa belle

    Fut la risée des filles de joie

    Qui pour une fois étaient gaies

    Devant  ce barbeau

    Qui n’avait rien d’un beau poisson.

     

    Ivre du matin au soir

    Sur la terrasse il s’installa 

    Et déclara un jour à sa régulière :

    « Je bois un dernier calva à Calvi

    Je m’étire puis je me tire.

    Le tirailleur se tire  ailleurs ! 

    Oh !  Meg ! Offre- moi encore  un mug 

    Je te livrerai alors  mes pensées

    Et l’avis que j’ai sur la vie

    D’un mec pas fait pour être mac. »

     

    Son beau Mik, mac d’occasion

    Jura de repartir dans son Jura

    S’habilla sur son 39 en pensant

    « Je suis quand même un Dôle de mac. »

     

    Mik compris alors  que Meg  était sa drogue

    Son héroïne à l’état pur.

    Alors le mac, en manque de came

    La supplia de le garder.

     

    De son mac jamais elle ne se moque

    Et le beau  fait des vers

    Depuis qu’il n’en boit plus

    Et de temps à autre

    Elle et Lui, font l’amour dans le pré.

     

    La  rumeur comme le vent

    S’est installée dans la rue

    Les mauvaises langues se sont déliées

    « Meg  et Mik, Mac  du Jura

    Coulent des heures dans un vrai micmac

     

    Roland

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  • Ma chère « Picasso »

     

    Ho ! Bonheur de mon enfance !     Ma chère "Picasso"

    Quand le cœur battant

    Au petit matin naissant

    Pour  quelques vacances

    Tu m’invitais au voyage.

     

    J’aimais, dans la douceur des matins

    Où joyeux, de l’heure 

    Je quittais notre modeste demeure

    Pour retrouver nos chers cousins.

     

     

     

     

    Je savais déjà que tu m’attendais        Ma chère "Picasso"

    Dans la petite gare de Sathonay

    Je pressais alors le pas sur le chemin

    Auprès de mon père me tenant la main.

     

    Assis sagement à la première place

    Je voyais défiler le paysage

    Quelques fois le reflet de la glace

    Me renvoyait mon image.

     

    Dans ta robe crème et corail

    Flirtant  avec les verts bocages                      Ma chère "Picasso"

    Tu filais gracieuse sur les rails

    M’offrant  de merveilleux paysages.

     

    J’écoutais isolé dans mes pensées

    Le ronronnement  fidèle de ton moteur

    Absent de tout, je me laissais bercer

    Heureux d’entendre ta bonne humeur.

     

    Ma mère endimanchée, devait sourire

    J’aimais sa présence et celle de papa

    Alors, confiant et sans mot dire

    A ma rêverie je me donnais, cahin-caha.

     

    Roland                                                  Ma chère "Picasso"

     

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  • Mes quatre saisonsAdieu mes saisons

     

    Il pleut sur mon âme

    Elle n’a pas de parapluie

    L’eau ruisselle sur mon cœur

    Il est habitué aux intempéries

    Et ne craint plus les nuages.

     

     

     

     Il neige sur ma vie

    Et déjà  le soir blanchi

    Il vente sur mon corps

    Et je courbe le dos,

    Pour mieux me protéger.

    Le froid gèle mes  veines

    Et mon sang se glace

    Mes os comme le bois mort

    Craquent sous les embruns,

    Mais je résiste et marche encore.

     De mes quatre saisons

    J’ai consommé les meilleures

    Il me reste encore l’hiver

    Et je suis heureux de le connaître.

    Comme le nouvel ami qui me salue.

    Salut à toi ! Ô vieillesse !

    Tu n’es pas mon ennemie                   

     Je me suis préparé à tes frimas.

    Salut à toi général Hiver

    Je ne crains point  tes assauts.

     Au-delà de tes bourrasques

    J’avancerai tel  le pèlerin

    Courbant l’échine de plus en plus

    Ô Crépuscule ! Je ne te hais point.

      Je chemine  tenant ma lampe allumée.

    Salut mes printemps insouciants !

    Salut mes étés parfois chauds !

    Salut mes automnes mélancoliques !

    Vous fûtes mes fidèles saisons,

    A vous tous, je dois bien une pensée.

    Roland

     

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