• Ma chère plume

    Ma chère plume.

       

    Ma chère plume

     

     


    La première fois que nous nous sommes rencontrés, c’était devant une page blanche, cela remonte aux années… mais c’est si loin. On t’appelait Sergent major.  C’était encore au temps de l’encrier en porcelaine. On m’avait dit que tu écrivais sans faute, j’étais bien naïf. C’est cent fautes, sans compter celles qui étaient sous les taches d’encre que le maître dénicha en corrigeant ma dictée. Napoléon avait vécu ses « Cent jours », et moi je connaissais les « cent fautes », au grand désarroi de ma mère.

    Alors pris soudain d’une honte certaine, t’accusant de tous les maux de la terre, je pris sans faute la ferme résolution de m’appliquer. T’apprivoisant et devenant ton ami, nous fîmes équipe toi et moi. Le premier de la classe je devins, et notre fine équipe fut récompensée. Ce jour là ma dictée était sans faute, ma chère plume, et le soir je m’endormis léger comme une plume,  sur les plumes de mon oreiller, tandis que ma mère fredonnait dans la cuisine, «  Comme la plume au vent ».

     

    Roland

     

     

    « SoixanteJoyeux Noël »
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  • Commentaires

    1
    Vendredi 26 Décembre 2014 à 00:30

    une belle récompense qu'un sans faute

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