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L’été se meurt
L’été se meurt sur les fleurs déjà fanées
Près du feu de bois, je m’offre une trêve
J’écoute attendri tes larmes chanter
Et j’entends vivre tes rêves.
L’été s’éteint dans la tiédeur
Et nos désirs se font moins brûlants
Pourtant je t’aime encore plus qu’avant
Toi ma certitude Toi, mon Bonheur !
Les brumes épousent la chaleur de ton corps
Elle vaut bien la brûlure d’un soleil estival
Caresse éphémère sur nos corps à corps
Bercés par le doux chant des cigales.
L’été agonise sur nos plages. Indocile
La vague efface nos empreintes sur le sable
Mais il reste en nous des images indélébiles
De notre amour à jamais inavouable.
L’été nous quitte, il s’en va quelque part
Ta menotte tremble dans ma main
Déjà quelques frimas, il se fait tard
Et vient la peur des lendemains.
L’été expire mais pas nos serments
Ils sont éternels devant la fuite du temps
Ô ma tendresse ! Restons encore des nuits
Je veux cueillir en toi, tous les fruits interdits.
L’été se meurt mon Amour, mais pas nos saisons.
Nous vivrons encore des beaux jours et des automnes,
L’hiver viendra, le printemps s’éveillera à l’horizon
Près du feu de bois j’enlacerai ton corps qui frissonne.
J’écouterai à nouveau tes larmes chanter
Je cueillerai émerveillé, tes rêves à foison
Auprès de ce feu tu m’entendras murmurer
« Je t’aime ! » Toi ma plus belle Saison.
Roland
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Les manchots
Au pays des manchots il s'en passe des choses. La vie sur la banquise c'est un peu comme dans nos campagnes. Il y a Baptiste le moqueur, Manchette la copine, Tonio le ténébreux, Hannibal le jaloux et tous les autres qui se baladent parfois bras dessus bras dessous. La jeunesse est souvent désœuvrée.
Ici on fait la lessive et les draps sont plus blancs que la banquise. Baptiste le roi des manchots, regarde le tableau et le linge étendu.
« On lave son linge sale en famille, mais on l’étend où l’on peut. Mais là, pour accrocher les vêtements sur le fil, s’agit pas d’être manchot et de se pincer les doigts….. » Lance-t-il goguenard à son entourage.Puis il ajoute." En plus ça glisse."
« Ma foi ce doit être les habits de la Manchette, la nouvelle copine de Tonio. Ils étaient enlacés tous les deux au bal des manchots. Z’ont pas perdu de temps ! La glace a vite fondu. » Rétorque Hannibal un peu jaloux regardant du coin de l’œil, le nouvel amant de Manchette.
"Sacrée Manchette! Ses caresses sur ma nuque en dansant , m'ont dégelé le poil. Ses doigts fins vont encore me faire fondre et la banquise avec." ose le beau Tonio.
« Bah ! C’est la copine de tout le monde. Que celui qui n’a jamais eu des boutons de Manchette lève le doigt. Ha ! Ha ! Ha ! Les bras vous en tombent ! Rassurez-vous, Ça fera pas la manchette des journaux. » ironise Baptiste, les mains dans les poches.
« Ouai ben moi, la Manchette peux pas la voir même en peinture. L'autre jour elle m'a mis une baffe, j’avais eu les mains un peu baladeuses. Aujourd'hui, c'est plutôt froid entre nous.» grogne Hannibal. Et les manchots rigolards , les bras ballants retournent à leur besogne.
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